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RGPD et Marketing Direct : 5 fondamentaux à respecter

Les marketeurs vont être directement impactés par le Règlement sur la Protection des données (RGPD ou GDPR) applicable en mai 2018. Quels changements dans la collecte et le traitement des données ? Quelles précautions prendre pour les actions de marketing direct?
DataGalaxy, 1ère plateforme agile de cartographie de données a relevé cinq informations essentielles pour les marketeurs

Toutes les entreprises qui traitent les données personnelles de ressortissants européens doivent se mettre en conformité avec le RGPD pour mai 2018.

1 – Définir les données personnelles

Dès qu’une donnée – on line ou off line – permet d’identifier directement ou indirectement par recoupement une personne physique, elle est considérée comme personnelle. Il s’agit des données basiques comme une adresse e-mail ou postale, ou des données avancées comme par exemple :
– Une adresse IP, des coordonnées GPS …
– Les cookies first et third party
– Numéro de sécurité sociale…

2 – E-mail, newsletters, cookies… place au consentement explicite

Tout individu doit désormais signifier son consentement explicite pour chaque donnée collectée. Pour chacune d’elles, il faudra :
– Obtenir une acceptation claire résultant d’un acte positif de la personne
– Mentionner l’indication de sa finalité
– Indiquer sa durée de conservation
– Préciser quels en sont les destinataires

Cela signifie la fin des cases cochées par défaut sur les formulaires : ils devront tous comporter des cases à cocher dites :
– D’opt-in pour que l’internaute signifie son consentement à l’utilisation de ses données
– D’opt-out pour lui permettre d’y mettre un terme

Concrètement tout envoi de mailing, newletters, courriers, propositions commerciales …. devra être accepté en amont par le consommateur.

Il devra également pouvoir choisir d’activer totalement ou partiellement la quasi-totalité des cookies : publicitaires, ceux utilisés à des fins de ciblage et une partie de ceux servant aux analyses web.

3 – Des fichiers soumis à l’obligation de recenser uniquement les données nécessaires

Une donnée est collectée pour un usage défini. Elle doit servir un intérêt marketing légitime, être nécessaire à l’activité de l’entreprise et en rapport avec les services.
La géolocalisation l’est par exemple pour une société de VTC ou de livraison de plats cuisinés mais pas pour une application de e-learning ou un site de cuisine.

Une appli de coaching n’a pas besoin de vous demander d’accéder à votre liste de contacts pour être téléchargée : il n’y a aucun rapport entre donner des conseils sportifs et votre répertoire téléphonique.

4 – Cartographier les données pour justifier de leur conformité

GDPR établit clairement que les données sont la propriété des citoyens. Avec leur consentement, elles sont juste « prêtées » aux entreprises.

La CNIL impose dans son article 10 de cartographier les données personnelles. L’objectif est de pouvoir les identifier et les localiser afin d’établir un registre pour s’assurer notamment :
– Qu’une personne a bien donné son consentement explicite pour chacune des données recueillies
– Que ses demandes de droit à l’effacement ou à l’oubli sont bien notifiées ce qui inclut également toutes celles concernant son opposition au profilage. Cela permet également de garantir que la personne ne sera pas recontactée ultérieurement
– Que la durée de conservation associée à chaque information est bien respectée
– Que la source de la collecte soit mentionnée (suite à un salon, un e-mailing, une visite sur un site…)

Cela implique la fin des répertoires et autres fichiers excel individuels détenus par les marketeurs. Quand un internaute retire son consentement, il est en effet très compliqué de s’assurer de l’avoir bien supprimé de tous les fichiers.

Les entreprises devront également vérifier que le droit à la portabilité est respecté. Toute personne qui en fait la demande doit recevoir ses données dans un format structuré couramment utilisé et lisible par un autre organisme.

5 – Le profilage : légal sous condition

Le profilage à des fins marketing reste légal, mais sous certaines conditions :
– L’entreprise doit informer l’internaute qu’elle traite des données issues de son comportement
– Ce dernier doit l’accepter explicitement
– Le profilage doit cesser dès qu’il en fait la demande
– Toutes ces demandes d’opposition doivent être consignées dans un registre.

Si la mise en conformité avec GDPR peut apparaître contraignante, elle va permettre aux entreprises qui la respecte d’afficher une plus grande transparence envers les consommateurs et donc de renforcer ou regagner leur confiance.

 

Télévision et data : TF1 appréhende l’adressable TV

Source : http://www.e-marketing.fr

GRP data, analytics drive-to-web ou environnement logué, la régie publicitaire du groupe TF1 a détaillé lors de ses ateliers data les différentes briques de son offre « One Data » qui imagine la publicité adressée en TV de demain.

La télévision serait en train de vivre rien de moins qu’une « révolution copernicienne » selon Régis Ravanas, à la tête de la régie TF1 Publicité qui présentait ce 12 juin un bilan de son offre data, « une priorité absolue au sein du groupe TF1 qui rentre dans le cadre d’une stratégie globale ». Cette révolution, elle porte le nom anglophone d' »adressable TV », ou télévision segmentée dans le jargon du groupe TF1. Appliquer les capacités de ciblages propres au digital au média de masse qu’est la télévision linéaire est (pour l’instant) encore interdit en France par le CSA. Pourtant, les expérimentations vont bon train depuis 2 ans, France Télévisions proposant par exemple depuis le mois dernier des écrans publicitaires géolocalisés sur les antennes locales de France 3. De son côté, TF1 Publicité annonçait fin 2016 ses premiers tests sur de la publicité géolocalisée en replay pour les détenteurs de boxgrâce à un partenariat avec Orange. Et présentait ce matin à la Seine Musicale les différentes briques de son offre « One data », lancée il y a 2 ans, qui vont dans le sens de l’adressable TV. En attendant une éventuelle évolution de la législation, le DGA de TF1 Publicité Laurent Bliaut indiquant avoir rendez-vous avec le censeur de l’audiovisuel et le SNPTV à l’issue de son intervention.

La data au coeur de l’écosystème TF1 Publicité

« La data n’est pas finalité » tient à rappeler Olivier Abecassis, directeur innovation et digital du groupe audiovisuel, « c’est pourquoi elle doit être définie, mesurée, quantifiée pour que nos produits en télévision et sur le digital continuent d’avoir une efficacité constatée ». Après avoir mis en place une DMP avec Adobe en 2016, la problématique est aujourd’hui à son remplissage, notamment grâce à l’onboarding de 12 millions de profils collectés grâce au système de login sur MyTF1. Ambition pour 2018 : 18 millions de profils. Ces derniers sont par ailleurs utilisés dans le cadre de la nouvelle offre commerciale Spot4Data, un écran publicitaire au format pre-roll vidéo qui requiert l’optin de l’utilisateur pour collecter ses données.

En parallèle, TF1 Publicité s’est doté de nouveaux KPIs, dont le GRP data depuis l’an dernier, en lieu et place du GRP socio-démographique, basé par exemple sur des données comportementales ou des centres d’intérêt, à l’image de ce que font déjà les broadcasters américains. Grâce au rapprochement des panels Kantar et Médiamétrie, la régie a également construit un GRP Quantité Achetée pour varier la pression publicitaire en fonction du poids des acheteurs. De même, l’entité du groupe Bouygues s’est récemment associée à Realytics et a monté la structure TF1 Analytics afin de proposer à ses annonceurs une mesure de l’effet drive-to-web. Objectif : analyser et optimiser l’effet des campagnes publicitaires sur le trafic d’un site web ou sur les ventes d’un site e-commerce.

Infographie Les acteurs de la publicité mobile en un coup d’oeil

Source : e-marketing.fr

La Mobile Marketing Association France et le SRI s’associent pour présenter une cartographie des acteurs français de la publicité mobile et les distingue selon 3 profils : les acheteurs, les vendeurs et les experts de la data.

Plus d’une centaine d’acteurs français de la publicité mobile répertoriés sur une seule et même cartographie. C’est l’ambition de la cartographie que présentent, conjointement, le SRI et la Mobile Marketing Association France. Regroupant tant des adhérents des deux associations que des entreprises référentes sur le marché, le document distingue trois segments :

-Les acheteurs (Demande): annonceurs, agences, trading desks, DSP/Adservers, etc.

-Les vendeurs (Offre): éditeurs, régies, adnetworks, SSP/ Adservers

-Les prestataires spécialistes data: attribution, vérification, analytics, etc.

Une initiative qui vise à démontrer la vitalité du secteur de la publicité, comme l’a expliqué, dans un communiqué Sophie Poncin, la présidente du SRI: « Il est important que les annonceurs prennent la mesure de la diversité et du dynamisme de cet écosystème, en identifiant les différents acteurs de la chaîne de valeur, qui représentent autant d’alternatives aujourd’hui. »