Les Français vont dépenser 68,14 milliards d’euros pour Noël 2017, dont 12,32 milliards d’euros en ligne et 5,38 milliards d’euros grâce à leur mobile, selon la dernière étude internationale du CRR menée par RetailMeNot.
RetailMeNot vient de publier la 5ème édition de son étude internationale réalisée par le Centre for Retail Research (CRR) qui présente les prévisions des ventes de détail et en ligne dans sept pays d’Europe (France, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Italie, Espagne), aux Etats-Unis et au Canada sur les six semaines précédant le jour de Noël.
Cette étude révèle que les Français, tout comme leurs voisins européens, considèrent les fêtes de fin d’année comme un moment de générosité et de convivialité indispensable avec leurs proches : leur budget ne fait qu’augmenter d’année en année depuis 2013 selon l’étude.
Le budget de Noël augmente en 2017, mais les Français restent prévoyants
En 2017, ils vont dépenser 68,14 milliards d’euros, soit une augmentation de 1,8% par rapport à l’année dernière. Cette augmentation se situe ainsi exactement dans la moyenne européenne, avec 330 milliards d’euros dépensés sur les 7 pays étudiés.
Cependant, les foyers Français restent moins dépensiers que nos voisins européens, avec 569€ en moyenne, derrière les Britanniques (946€), les Allemands (726€), et les Belges (605€).
Les dépenses les plus élevées concernent le Royaume-Uni avec 90 milliards d’euros, suivi par l’Allemagne (77 milliards d’euros), et la France en troisième position. L’augmentation comparée à 2016 sera la plus forte en Espagne (+2,9%), en Allemagne (+2,3%) et aux Pays Bas (+2,2%).
Le contexte géopolitique est toujours susceptible d’influencer les achats, y compris les cadeaux de Noël. Par exemple, le Brexit pourrait avoir un possible impact sur les dépenses des Britanniques, même s’il reste premier du classement européen, l’augmentation du budget est la plus faible d’Europe (+1,4%).
Comment les Français vont dépenser leur budget de Noël cette année ?
Une fois les listes au Père Noël terminées et envoyées, le premier objectif est de trouver le bon cadeau au meilleur prix en un temps record. C’est pourquoi les Français se tournent massivement vers le commerce en ligne. Effectivement, le e-commerce affiche une croissance continue : aujourd’hui il équivaut à 1 euro dépensé sur 10 en France [2].
La France figure dans le top 3 des pays européens adeptes du commerce en ligne, et les achats de Noël viennent amplifier cette tendance pour les commerçants. Ainsi, cette année, 12,32 milliards d’euros seront dépensés en ligne par les Français pour Noël, soit 18% de plus que l’année dernière (10,9 milliards d’euros en 2016).
En comparaison, les Britanniques sont les champions dans ce domaine, avec près de 30% du budget de Noël dépensé en ligne, soit 27 milliards d’euros. La moyenne européenne montre une augmentation de ce canal d’achat de 21% par rapport à l’année dernière.
Le e-commerce est de plus en plus sollicité pour faire ses achats de Noël et éviter la cohue en magasin. Mais ce canal est aussi largement employé pour faire du repérage avant d’aller finaliser l’achat en boutique.
Aujourd’hui, le commerce physique représente plus de 55 milliards d’euros des dépenses à Noël en France, loin devant le e-commerce. Néanmoins, cette tendance affiche une légère baisse, régulière depuis l’année dernière (- 0,4%).
Le commerce sur mobile continue de booster le e-commerce : une aubaine pour le retail ?
L’étude 2017 sur le budget de Noël montre que l’écart se resserre entre les PC et les mobiles. Les années précédentes, les PC étaient loin devant le mobile, mais ce canal d’achat est de plus en plus privilégié, non seulement pour faire des recherches, mais aussi pour commander et valider son panier.
Les achats sur mobile vont représenter 5,38 milliards d’euros de dépenses, soit 43,7%, contre 6,94 milliards d’euros dépensés sur les PC. Pour les achats sur mobile, les Français sont partagés entre l’utilisation du smartphone (23.3%) ou de la tablette (20.4%), qui bénéficie pourtant d’un écran plus large et pratique pour faire ses achats.
Anne-Marie Schwab, Directrice Générale de RetailMeNot France, commente :
« Noël est une période clé pour les enseignes en France et en Europe. Malgré un budget en hausse continue et régulière ces dernières années, les Français sont particulièrement vigilants sur leurs dépenses et cherchent de plus en plus à faire de bonnes affaires.
Pour preuve, le succès grandissant du week-end du Black Friday en France, avec une augmentation des dépenses de 4% entre 2016 et 2017 soit 4,6 millions d’euros dépensés en 4 jours. Le mobile est également de plus en plus utilisé pour valider son panier, grâce notamment au développement d’applications qui ont radicalement modifié la dynamique d’achat. »
Testée aux Etats-Unis lors de l’élection présidentielle, la fonctionnalité « poster sur Google » est maintenant disponible pour toutes les sociétés qui utilisent Google My Business.
Si avoir une page Facebook est aujourd’hui indispensable pour toutes les entreprises, bien gérer la présence sur Google l’est tout autant. Et pour cela, la firme de Mountain View propose déjà « Google My Business ». L’application permet d’avoir des statistiques, de gérer les informations qui apparaissent sur le moteur de recherche et même de créer un site web gratuitement.
Désormais, il est aussi possible d’utiliser Google My Business pour poster des sortes de statuts qui apparaissent sur Google et Google Maps. Comme elle le ferait sur sa page Facebook ou sur son compte Instagram, les sociétés et les commerces peuvent utiliser cette fonctionnalité pour publier des actualités et attirer plus de clients.
Comme sur un réseau social
En 2016, avant l’élection présidentielle aux Etats-Unis, la firme de Mountain View avait permis aux candidats de « poster sur Google ». Une fonctionnalité qui permettait de trouver des actualités directement publiées par ceux-ci sur les résultats de recherche.
Puis, plus tôt cette année, Google a étendu le déploiement de Google Posts à des célébrités. Et désormais, elle est accessible à toutes les entreprises. « Si vous êtes un utilisateur de Google My Business, vous pouvez commencer à publier dès maintenant. Les messages peuvent être créés l’aide des applications Android et iOS ou du site Web Google My Business », écrit Google dans un billet.
Cela fera du travail en plus pour les community managers, mais cette nouvelle forme de présence en ligne pourrait être très importante. En effet, Google permet aux entreprises d’insérer des boutons d’appel à l’action sur ces messages, ce qui peut aider à booster les conversions.
“Les marques aiment mettre en avant qu’elles déploient des stratégies de marketing personnalisé, mais en réalité, très peu le font de la bonne manière » explique Redouane Bellani, Country Manager de Conversant dans un communiqué, « dans les faits, la grande majorité des directeurs marketing ne sont pas en mesure de savoir précisément s’ils parlent au même consommateur on et offline, ou encore de relier un individu à l’ensemble de ses devices (smartphone, ordinateur portable, etc…). Par conséquent, le risque est de l’irriter en lui servant des messages non pertinents, mais c’est également faire de mauvais investissements marketing. En effet, il est malheureusement trop facile de promouvoir un produit que le consommateur a déjà acheté ». Seuls 15% parviennent à identifier et reconnaitre leurs consommateurs selon cette étude.
Deux-tiers des sondés (65%) ont admis ne pas réconcilier les ventes online avec les ventes offline, et moins d’un quart (24%) exploitent l’activité client en temps-réel. 34% continue de mesurer l’impact sur les différents canaux en fonction d’une méthode de mesure basée sur les clics.
Les stratégies de Earned Media sont-elles adoptées par les professionnels du marketing ? Sont-elles efficaces ? Comment améliorer la performance du Earned Media ? Décryptage de l’étude du cabinet d’études et de conseil Outsell.
Le Earned Media est-il largement utilisé ?
Le rapport Outsell montre que 87% des PME et 96% des grandes entreprises utilisent des tactiques de Earned Media dans leur stratégie marketing. La jeune génération des professionnels du marketing est plus à même de les utiliser. En effet, les moins de 40 ans estiment que les stratégies de Earned Media sont les plus efficaces, à la différence de ceux ayant plus de 55 ans qui préféreront le Paid Media. Le recours aux nouvelles technologies s’appuyant sur la data pour mesurer l’efficacité du Earned Media media favorise d’ailleurs l’adoption de cette pratique.
Les tactiques de Earned Media regroupent un ensemble d’actions autrefois délaissées par les professionnels du marketing au profit de la communication :
• Des communiqués de presse
• Des prises de parole
• Des témoignages de tiers
• Des études de cas
• Des interactions sur les réseaux sociaux
• Un engagement auprès des communautés etc.
Ces tactiques sont pourtant redoutablement efficaces dans une stratégie de marketing moderne… à condition de savoir identifier et contacter les bons influenceurs, de distribuer l’information de façon efficace et de mesurer avec précision le ROI des actions des relations médias.
Le Earned Media est-il efficace ?
De toute évidence, oui ! Les professionnels du marketing sont unanimes, qu’ils travaillent pour des petites ou des grandes entreprises : pour eux, l’efficacité du Earned Media est supérieure à celle du Paid Media.
D’après l’étude, les tactiques de Earned Media sont considérées comme les plus adaptées à résoudre deux problématiques majeures auxquelles sont confrontés les professionnels du marketing, à savoir :
• La difficulté à identifier et à engager les bonnes audiences au bon moment
• La nécessité d’optimiser la pré-qualification des prospects
Les influenceurs apportent leur caution au travers du Earned Media, encourageant ainsi les autres audiences à s’intéresser à une cause. Mais le Earned Media permet aussi de construire une relation avec les prospects. En effet, lorsque ceux-ci sont activement en recherche d’un produit ou d’une solution, ils sont de fait à l’affût d’informations et d’avis qui vont valider ou invalider leurs choix ; ce qui en soi constitue également une forme de pré-qualification de l’audience d’un influenceur.
Comment optimiser des campagnes de Earned Media ?
Sans conteste, les professionnels du marketing connaissent – et reconnaissent – l’intérêt des tactiques de Earned Media, et disent maximiser leurs résultats en les utilisant de façon combinée. 69% des PME et 72% des Grandes Entreprises identifient les tactiques suivantes comme étant les plus probantes :
• Le community management
• Les communiqués de presse
• Les opportunités de prise de parole
• Les témoignages de tiers : clients, influenceurs
Une stratégie marketing qui s’appuie sur le Earned Media démultiplie les opportunités et crée de la valeur. Mais il est également essentiel de bien mesurer l’impact des campagnes de communication, en termes de notoriété et de ROI, afin de voir ce qui fonctionne… ou pas.
Mettez du Earned Media dans votre moteur !
Identifiez les bons influenceurs. Disposez d’une base de données de contacts médias de qualité avec lesquels vous allez pouvoir développer une vraie relation et à qui vous pourrez proposer des sujets et des informations pertinents. Pensez à l’intérêt des campagnes intégrées ciblées, par voie de mails ou de communiqués de presse, ou en interagissant sur les réseaux sociaux… Il est également possible d’amplifier l’impact des campagnes de Earned Media en les combinant avec des tactiques de Paid et de Owned media. Enfin, sachez voir où et comment vous créez de la valeur pour l’entreprise en évaluant les résultats de façon complète et en surveillant les conversations qui peuvent avoir un impact direct sur le chiffre d’affaires.
Imaginons que votre mix marketing soit un moteur. Considérez le Earned Media comme un additif ou un composant essentiel du carburant que vous y mettez. Il vous permettra de construire des campagnes efficaces, influentes, et d’obtenir des résultats.
Live, en version 360°, en mode « micro » adapté au mobile et à la volée – voire les trois en même temps pourquoi pas ? – le format vidéo ne cesse de se renouveler pour séduire de plus en plus d’adeptes. La frénésie est telle que certains n’hésitent plus désormais à prôner l’urgence pour les marques d’un basculement au 100% vidéo. Hérésie … ou clairvoyance ? Décryptage.
Le Boom de la vidéo digitale
Affirmer que la vidéo est une tendance en vogue dans nos communications digitales, c’est un peu comme enfoncer une porte ouverte. Autant dire un non débat, une évidence prophétique, chiffres à l’appui : en 2020 le trafic vidéo représentera 82% de l’activité globale sur Internet, selon l’étude VNI IP Traffic Forecast publiée par la société Cisco, spécialisée dans la transformation digitale des entreprises.
Les raisons de cet engouement sont multiples : c’est initialement LE format propice pour transmettre plusieurs messages de manière rapide et simultanée ; en effet le cerveau humain traite l’information visionnée dans une vidéo 60,000 fois plus rapidement que du texte lu. De même, une minute de vidéo serait égale à 1,8 million de mots. Une véritable aubaine physiologique à laquelle s’ajoute la connexion émotionnelle que les vidéos génèrent ; ce même principe dicte du reste la relation d’amour entre internautes et Youtubeurs : on s’identifie à quelqu’un qu’on trouve drôle, attachant ou intéressant.
C’est donc stratégiquement que les plateformes sociales misent sur deux grands axes :
Encourager leurs audiences à publier du contenu vidéo ; à plusieurs reprises, Facebook a mis à jour son Newsfeed Ranking Algorithm afin de favoriser les live vidéo mais aussi les formats plus longs avec un taux de complétion élevé.
Produire par elles-mêmes leurs propres supports vidéo et ainsi « disrupter » le modèle TV classique.
Il faut reconnaître que le timing est bon : d’après le très récent rapport Ooyala sur l’état des lieux de l’industrie audiovisuelle en 2017, la nouvelle norme de la télévision, c’est l’OTT ou « over-the-top », sigle qui définit la télévision par contournement, c’est-à-dire tous les services qui proposent des contenus audiovisuels via Internet sans passer par le canal traditionnel d’un opérateur, qu’il s’agisse une compagnie de câble, de téléphone ou de satellite. Cela va sans dire, la TV aujourd’hui est synonyme de « total video ».
Ancrer un « watch habit » ?
Bref, le changement se profile, et les géants de la tech l’ont bien compris. Twitter, par exemple, parie sur le streaming en direct, les grands événements et la couverture de l’actualité prendront en charge les productions existantes et paieront les droits d’accès à ses 328 millions d’utilisateurs mensuels. Le COO Anthony Noto veut une diffusion vidéo en direct sur le site Web 24/7. À cette fin, le groupe s’est récemment associé à 16 entreprises de sport, de divertissement et de médias. « Notre but, » a déclaré Noto, « est d’être un endroit fiable afin que lorsque vous voulez voir ce qui se passe, vous pensiez à aller sur Twitter. »
Snapchat pour sa part veut devenir un réseau vidéo numérique axé sur les jeunes ; la firme d’Evan Spiegel parie sur la télé-réalité et d’autres formats de séries courtes.
Facebook, comme à son habitude est sur tous les fronts, investissant dans les droits sportifs (Major League Soccer et Major League Baseball), en concurrence directe avec Twitter, ou dans le contenu premium à la demande avec des valeurs de production de très haute qualité – prétendument comparables à celles de HBO et de Netflix. Enfin, l’entreprise de Zuckerberg s’intéresse de près aux « productions intermédiaires moins chères – le type de contenu que vous trouverez sur les chaînes Youtube de haute qualité. Et comme il fallait bien un « hub » pour regrouper toutes ces initiatives, Marck Zuckerberg a lancé « Watch », la télévision made in Facebook. La particularité du service ? mettre l’accent sur l’aspect social de la plateforme en permettant aux utilisateurs d’interagir en direct avec leurs amis. De là à voir fleurir des fonctionnalités de « Danmu », en français « coms à l’écran » très en vogue en Asie ? C’est fort probable.
Bref, les grandes manœuvres ont commencé. Mais comme l’a souligné Jim Nail, analyste de Forrester Research, le principal défi pour ces acteurs est d’établir un « watch habit » c’est à dire d’ancrer un « nouvel usage » sur le long terme et pour l’heure, en tout cas en 2017, nous n’y sommes pas encore. D’autant qu’il y a encore de nombreux défis à relever comme l’explique cet article de Digiday qui s’intéresse notamment à l’expérience utilisateur et aux enjeux d’un monde « post-auto play »
Rationaliser les usages
Ambitieux, Facebook a annoncé que sa plateforme serait sans doute « tout vidéo » d’ici 5 ans à mesure que les usagers abandonnent le texte : cela signifie-t-il pour autant que les marques devraient d’ores et déjà passer au 100% vidéo ? Après tout, quelques early adopters à l’instar d’AJ+ aux USA, l’agence Minutebuzz ou le média Brut en France ont déjà relevé le défi avec succès (sans aborder l’aspect monétisation un poil plus complexe). Les marques devraient-elles s’en inspirer et faire de même ?
Attention aux effets d’annonce : il est intéressant de noter que même si les acteurs précédemment cités ont bel et bien basculé dans des univers où la vidéo règne en maîtresse, on est toutefois loin du 100%. Il suffit d’aller sur leurs comptes Instagram et de relever les photos et textes publiés ; d’ailleurs, ces supports plus académiques génèrent parfois davantage d’engagement que les contenus filmés …. Allez constater par vous-même : Instagram Brut / Instagram MinuteBuzz
Donc le 100% c’est peut-être « trending » – et sans aucun doute un medium phare du futur dans des orientations encore insoupçonnées grâce aux technologies de réalités altérées qui se développent (hologrammes, VR/AR etc.) – mais pour l’heure il s’agit de rationaliser les usages. En 2017 la vidéo, si elle est populaire, ne doit pas s’envisager en solo : cela limiterait sa narration digitale !
Autre point non négligeable : le manque de maturité quant à l’analyse des données vidéo, une insuffisance d’ailleurs partiellement imputable aux plateformes sociales et leurs écosystèmes clos, avec leurs propres méthodes de comptabilisation des vues sans aucun contrôle par des instituts tiers neutres.
100% vidéo ? 100% interactif !
Concrètement, que faut-il faire en 2017 ? Miser sur la diversification certes, mais en prenant en compte le big picture , c’est à dire la tendance de fond … qui réside dans l’interactivité du support. Aujourd’hui, les plateformes sociales et leurs algorithmes privilégient les publications qui génèrent de l’engagement ; en conséquence le focus numéro 1 des marques, c’est de transformer un lecteur passif en lecteur actif. Il ne s’agit pas d’une mince affaire : pour y parvenir, retour aux méthodes de « test and learn » avec ses audiences, afin de déterminer les contenus et les formats qui engagent le plus. Dans un article publié sur le site Medium, le responsable R&D de la BBC, Tristan Ferne, s’est justement intéressé aux formats qui permettent de mieux capter l’attention du lecteur. Il en retient douze, plus ou moins innovants, qu’il répartit dans trois grandes catégories : le texte, les images et les vidéos.
Et si les exemples sont nombreux, la liste reste encore incomplète à bien des égards. Il y manque l’audio principalement. L’essor des assistants intelligents comme Amazon Echo et Google Home offrent pourtant des nouvelles opportunités pour les marques qui pourront exploiter l’écosystème des « skills » pour Alexa ou des « actions » pour Google Home. L’intérêt ? se familiariser avec les NUI (interfaces naturelles) et acquérir de l’expérience pour préparer l’ère post-smartphone, l’ère du web ambiant.
De multiples opportunités
Le média Frontline a annoncé qu’il lançait son premier podcast, The Frontline Dispatch afin de passer au récit audio authentique. Raney Aronson-Rath, sa productrice exécutive, explicite la démarche : lorsque vous visionnez un documentaire, que ce soit sur un écran dans votre chambre ou sur votre smartphone, vous êtes assis et contemplez un objet extérieur à vous, vous tenez quelque chose dans votre main et vous l’observez. Avec l’audio, particulièrement avec un podcast, vous êtes confronté à un locuteur qui vous parle personnellement, très souvent par le biais d’écouteurs que vous glissez dans vos oreilles. En d’autres termes, vous favorisez un nouveau niveau d’intimité qui va plus loin que la vidéo.
Outre le format vidéo et audio, on trouve toutes sortes d’autres formats interactifs qui cartonnent. Les Gifs d’abord, ces images animées qui peuvent être facilement partagées et intégrées, sont très populaires auprès des marques, certaines vont même jusqu’à lancer leurs propres gifs à l’instar des Hôtels Accor ! Pourquoi pareil succès ? Parce que ces formats sont propices à la diversité et à la créativité. La catégorie des «Morphing Gifs » présente une transition en douceur entre les images. Les « Looping Gifs » sont tellement populaires qu’ils ont même une communauté sur reddit: /r/perfectloops
Les « Split Depth Gifs » offrent une variante intéressante en multipliant les effets 3D. Ils utilisent une technique simple ajoutant des colonnes blanches à un clip existant pour créer l’illusion du sujet qui saute hors de l’écran directement sur vous. Et puis, il y a aussi les cinémagraphs appelés « photos vivantes » à mi-chemin entre le gif animé et la photo statique. Et la liste pourrait s’allonger encore (Data Viz en HTML5, Gifographies, contenus « dont vous êtes le héros » avec des mécanismes interactifs et de l’AR/VR pour le côté immersif etc.)
Qu’en conclure ? Quelle leçon en tirer ? Il est évident que la diversification des supports et des formats constitue un véritable objectif. Testez ces éléments interactifs, apprenez à les maîtriser et injectez les dans votre récit de marque pour y insuffler un nouvel élan. Car l’interaction est synonyme d’expérience et comme l’explique Manuel Diaz, patron d’Emakina, il ne faut jamais oublier que « votre expérience de marque est un actif stratégique » !
Le problème n’est pas la publicité, mais son inadéquation actuelle au digital. Ne vous trompez pas de débat : les consommateurs aiment la publicité online et savent qu’internet dépend d’elle pour leur offrir des contenus accessibles gratuitement. La source de leur mécontentement n’est pas la publicité, mais le fait qu’elle ne tienne pas compte des nombreuses spécificités du digital (interactivité, ciblage, partage…).
Plaquée, la publicité ne donne plus envie, son contenu est déphasé, fade, et il le restera tant que sa conception n’aura pas tenu compte de cette nouvelle donne virtuelle. Dans un monde majoritairement connecté, l’industrie de la publicité doit d’urgence changer sa manière de penser les campagnes.
Le digital d’abord
Ces dernières années, la publicité se voit accusée de tous les maux par nos sociétés : intrusive, dérangeante, insistante, elle serait de plus portée par des pratiques peu louables de pistage des internautes. Ces critiques sont hélas motivées par le sentiment légitime de consommateurs gênés dans leur navigation, qui se voient de surcroît imposer plusieurs fois par jour des messages souvent sans intérêt pour eux, en lien avec leur activité passée sur la toile.
Le digital est désormais le principal environnement de diffusion des contenus de marque.
Avec 33 % des parts du marché publicitaire en France au premier semestre, le digital se place devant la télévision, laquelle attire pour sa part 28,3 % des dépenses. Cette inversion représente une véritable révolution : le numérique doit dorénavant être considéré comme le chemin incontournable pour chaque marque, quelle que soit sa stratégie.
Curieusement, ce changement d’importance n’a toujours pas été assimilé par l’industrie de la publicité dans son ensemble. Telle une autruche, elle continue d’appliquer de vieux cadres de pensée sur un terrain où tout, ou presque, a changé. À partir d’une conception guidée par les règles de la télévision ou de l’affichage, on bricole avec du copier/coller pour diffuser sur le digital le contenu de campagnes conçues pour l’univers offline.
L’importance des usages
Prenons l’exemple des campagnes de branding que l’on découvre partout sur le web et sur les réseaux sociaux. Belle et éclatante, la vidéo d’une marque française de parfum fait souvent rêver les consommatrices devant leur écran de télévision. Mais le même spot devient presque un obstacle à surmonter sur son écran mobile : la vidéo perd son éclat et n’ajoute pas de véritable valeur à l’expérience du mobinaute, risquant même de gêner sa navigation.
Plus que jamais adeptes des écrans mobiles, les consommateurs ont intégré de nombreux réflexes, dont le point commun est l’interactivité. Leurs doigts sont agiles, leur perception attirée par l’échange, leurs attentes concentrées sur des expériences individualisées, personnalisées, suivies et interactives. Comment l’affichage fixe et la vidéo plaquée pourraient-ils avoir encore du sens pour eux ?
Un peu de mémoire
Ce qui survient n’est pas nouveau pour l’industrie de la publicité. Depuis toujours, les acteurs de la publicité ont été challengés par des révolutions imposées par les innovations technologiques. Depuis qu’en 1836 Émile de Girardin comprit que l’insertion de publicités dans son quotidien La Presse lui permettrait de baisser son prix, les éditeurs et les annonceurs ont traversé de très nombreuses mutations : à la presse écrite s’est vite ajouté l’affichage, puis le cinéma dès 1898, suivi de la radio en 1920 et de la télévision dans les années 1950. Tout changement a impliqué un temps d’appropriation.
La télévision, qui a constitué elle aussi une véritable révolution pour nos sociétés, illustre bien cette nécessité d’un temps d’appropriation. La toute première campagne télé au monde, diffusée aux États-Unis en 1941, consistait en une image fixe sur l’écran agrémentée d’un message audio. Ce n’est que quelques années plus tard que l’industrie s’est mise à produire des campagnes vidéo, conçues expressément pour la télévision.
Redonner du sens
La pertinence et la valeur du message comptent aussi plus que jamais. Le numérique et avec lui la pratique des réseaux sociaux ont totalement renversé la logique des marques. Ces dernières ne peuvent plus demeurer autocentrées, mais placer impérativement au coeur de leur discours les besoins et les priorités du consommateur.
Le brand content prend ici toute son importance : la publicité devient un vecteur d’information, elle apporte une valeur tangible au consommateur, qui se sent ainsi compris, valorisé, voire récompensé. Le contenu n’est plus le produit lui-même, mais les sujets porteurs de sens pour ses consommateurs, classés selon leur âge, leurs centres d’intérêt, leur catégorie socioprofessionnelle, etc. Derrière leur écran mobile ou fixe, les cibles de la marque se sont individualisées. Nombreux sont les consommateurs qui l’ont compris et qui attendent des marques un message utile et sur mesure.
Les campagnes créées selon des cadres de pensée du passé voient leurs jours comptés. Pour que la publicité renoue avec les consommateurs, ce sont les spécificités du numérique, si variées, qui doivent dicter la conception des campagnes.
Mais, loin des publics cibles de la marque, loin de leurs réactions, comment feront les agences de création pour concevoir et définir le contenu qui convienne le mieux et surtout le moment le plus propice pour les diffuser ?
Un moyen efficace pour y parvenir consisterait en une plus forte coopération entre les différents maillons de la chaîne de valeur publicitaire en amont, notamment entre les agences de création et les agences média épaulées de leurs prestataires trading desks. Ces derniers sont de véritables spécialistes de l’environnement numérique. Agissant en partenaires, bureaux de création et spécialistes de l’achat média auront tout à gagner à s’entraider pour jeter les bases d’une transition vers un monde digital first, dont la pertinence n’est plus à démontrer.
Kantar Worldpanel vient de réaliser pour le compte de Facebook une étude permettant de mettre en lumière l’effet de synergie entre la télévision et le réseau social, lors de l’exposition des consommateurs aux deux supports, à partir de l’analyse de 8 campagnes d’annonceurs de la grande distribution.
Premier enseignement, 48% des impressions Facebook se font sur des foyers peu ou pas exposés à la télévision. Ainsi, selon l’étude, deux tiers de ventes incrémentales générées par Facebook sont-elles faites par ces foyers exposés essentiellement aux campagnes diffusées sur Facebook. De quoi imaginer que ces investissements sur le réseau social pourraient être complémentaires de ceux réalisés en TV. C’est la conclusion à laquelle arrive l’étude, puisque selon elle, les chances de conversion en achat sont « encore » amplifiées pour une exposition simultanée aux campagnes sur les deux canaux (+42%) par rapport à la somme des effets séparés (+38%), constate-t-elle. Soit « un effet multiplicateur de 11% », assène-t-elle.
Les chances de conversion en achat sont quant à elle augmentées de 14% en moyenne pour la seule TV et 21% pour Facebook seul. Enfin, toujours selon Kantar Worldpanel, 75% des campagnes analysées comprenant un volet sur Facebook génèrent « un retour sur investissement supérieur à 1 », explique l’institut, tandis que la rentabilité moyenne de toutes les campagnes « est de 1,7 ».
Dans le but de mesurer au mieux l’impact d’un programme TVsur les téléspectateurs-internautes, Médiamétrie lance Social TV Ratings. Un service qui analyse la nature et le volume des interactions sur Facebook et Twitter.
Le principe est simple, dans l’interface qui lui est associée, « Social TV Ratings propose une large palette d’indicateurs – impressions, auteurs uniques, sentiments, affinité – permettant une analyse quantitative et qualitative des programmes sur les réseaux sociaux », informe Médiamétrie.
L’interface restitue ainsi l’audience sociale et l’audience TV de l’ensemble des programmes étudiés, à savoir ceux diffusés en access et en prime-time sur 21 chaînes de la TNT souscrivant au Médiamat. Ainsi, pour la 1ère fois en France, il est possible de suivre l’audience sociale des programmes TV sur Facebook. Sur Twitter, le service mesure l’affinité des téléspectateurs qui tweetent sur un programme : « Basé sur un dictionnaire de sentiments, chaque tweet est répertorié et se voit attribuer une émotion positive ou négative » .
En clair, ce service permet de :
Décrypter l’audience sociale d’une chaine ou d’un programme TV avec des indicateurs clés sur Twitter et Facebook
Rapprocher l’audience sociale d’un programme avec ses audiences TV pour un pilotage complet de sa grille et de ses émissions.
Mesurer l’affinité avec les marques ou catégories de produits des auteurs de tweets sur une chaîne ou un programme TV.
Julien Rosanvallon, Directeur des départements TV et Internet de Médiamétrie précise : « Près de 60% des 15 ans et plus sont inscrits sur un réseau social, et 4,2 millions 2 d’entre eux ont commenté un programme TV sur les réseaux sociaux au cours du dernier mois, un chiffre en constante augmentation. Social TV Ratings est un outil permettant aux chaînes de décrypter l’engagement et les réactions de son public. Et comprendre les réactions de son public, c’est comprendre ses attentes ».
GRP data, analytics drive-to-web ou environnement logué, la régie publicitaire du groupe TF1 a détaillé lors de ses ateliers data les différentes briques de son offre « One Data » qui imagine la publicité adressée en TV de demain.
La télévision serait en train de vivre rien de moins qu’une « révolution copernicienne » selon Régis Ravanas, à la tête de la régie TF1 Publicité qui présentait ce 12 juin un bilan de son offre data, « une priorité absolue au sein du groupe TF1 qui rentre dans le cadre d’une stratégie globale ». Cette révolution, elle porte le nom anglophone d' »adressable TV », ou télévision segmentée dans le jargon du groupe TF1. Appliquer les capacités de ciblages propres au digital au média de masse qu’est la télévision linéaire est (pour l’instant) encore interdit en France par le CSA. Pourtant, les expérimentations vont bon train depuis 2 ans, France Télévisions proposant par exemple depuis le mois dernier des écrans publicitaires géolocalisés sur les antennes locales de France 3. De son côté, TF1 Publicité annonçait fin 2016 ses premiers tests sur de la publicité géolocalisée en replay pour les détenteurs de boxgrâce à un partenariat avec Orange. Et présentait ce matin à la Seine Musicale les différentes briques de son offre « One data », lancée il y a 2 ans, qui vont dans le sens de l’adressable TV. En attendant une éventuelle évolution de la législation, le DGA de TF1 Publicité Laurent Bliaut indiquant avoir rendez-vous avec le censeur de l’audiovisuel et le SNPTV à l’issue de son intervention.
La data au coeur de l’écosystème TF1 Publicité
« La data n’est pas finalité » tient à rappeler Olivier Abecassis, directeur innovation et digital du groupe audiovisuel, « c’est pourquoi elle doit être définie, mesurée, quantifiée pour que nos produits en télévision et sur le digital continuent d’avoir une efficacité constatée ». Après avoir mis en place une DMP avec Adobe en 2016, la problématique est aujourd’hui à son remplissage, notamment grâce à l’onboarding de 12 millions de profils collectés grâce au système de login sur MyTF1. Ambition pour 2018 : 18 millions de profils. Ces derniers sont par ailleurs utilisés dans le cadre de la nouvelle offre commerciale Spot4Data, un écran publicitaire au format pre-roll vidéo qui requiert l’optin de l’utilisateur pour collecter ses données.
En parallèle, TF1 Publicité s’est doté de nouveaux KPIs, dont le GRP data depuis l’an dernier, en lieu et place du GRP socio-démographique, basé par exemple sur des données comportementales ou des centres d’intérêt, à l’image de ce que font déjà les broadcasters américains. Grâce au rapprochement des panels Kantar et Médiamétrie, la régie a également construit un GRP Quantité Achetée pour varier la pression publicitaire en fonction du poids des acheteurs. De même, l’entité du groupe Bouygues s’est récemment associée à Realytics et a monté la structure TF1 Analytics afin de proposer à ses annonceurs une mesure de l’effet drive-to-web. Objectif : analyser et optimiser l’effet des campagnes publicitaires sur le trafic d’un site web ou sur les ventes d’un site e-commerce.