Réseaux sociaux : coup de neuf sur le recrutement français

Outil à risque ou véritable machine à recrutement, les réseaux sociaux ont bouleversé le recrutement et notamment en France, où les modèles d’une autre époque prennent un coup de neuf. Analyse de Pierre-Yves Sanséau, professeur en gestion des ressources humaines à Grenoble école de management.

Quelle est la portée des réseaux sociaux pour la recherche d’emplois ?

« Les réseaux sociaux type LinkedIn ont bouleversé le recrutement très rapidement, en quelques années. Le phénomène Le Bon Coin, devenu premier site de recrutement en France, se place bien devant Pôle Emploi. Le recrutement des populations cadre a été particulièrement bouleversé : six à sept recrutements se font via les réseaux sociaux.

Les réseaux sociaux permettent de mettre en valeur le candidat qui cherche un emploi et de présenter les profils des entreprises et leurs besoins en recrutement. Viadeo a perdu beaucoup d’audience mais LinkedIn dispose d’algorithmes qui permettent de faire matcher la demande et l’offre, via des fonctionnalités supplémentaires payantes.

Cette rapidité et cette instantanéité sont opposées au recrutement que l’on connaissait jusque-là, qui était très long et très lourd en procédures. Tout cela permet également aux entreprises et aux candidats d’avoir une visibilité nouvelle.

La situation de l’emploi est d’ailleurs critique au point qu’en plus d’un important taux de chômage, de nombreux postes ne sont pas pourvus en France. »

A quand remonte leur utilisation massive pour le recrutement ?

« Une date m’a marquée : il y a six ans, alors que je passais du temps en Californie pour mon travail chez GEM, un ami m’a confié qu’il recevait deux propositions d’embauche par jour via LinkedIn, en ayant simplement mis son profil à jour. En France, on constate une vraie révolution depuis environ quatre ans. Les générations Y et Z intègrent très vite que leur avenir professionnel se jouera sur les réseaux sociaux. Il faut aujourd’hui être suffisamment visible en permanence pour cultiver son employabilité.

J’ai le sentiment, sans pouvoir l’affirmer, que Le Bon Coin est moins destiné aux cadres mais plutôt aux emplois intermédiaires tandis que les réseaux sociaux seraient plus centrés sur les postes de cadres. »

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