« La sortie de crise marquera le sursaut de l’industrie française »

Nous débutons la cinquième semaine de confinement et résilience oblige, nous préparons demain ou plutôt l’ « après », curieux mélange de hâte et de craintes. Cette semaine 5 est illustrée par le témoignage dans Tresor-e d’Olivier Robert Vice-Président du Groupe BIG SUCCESS France, agence de communication intégrée: par Marie Laure Fraux.

Après l’annonce du confinement, il y a eu deux temps. La première semaine nous avons fait face à une vraie phase d’étonnement et de remise en question de la part de nos clients, notamment ceux qui ont brutalement vu leurs points de vente fermés. Les autres, y compris les acteurs du web, ont également très vite questionné leur dispositif et anticipé l’arrêt d’une partie de la consommation. Nous avons en toute logique dû gérer l’annulation des campagnes prévues. L’onde de choc passée, la deuxième semaine s’est inscrite dans une dynamique de reconstruction. A l’agence nous sommes convaincus que les marques doivent impérativement garder le lien avec leurs clients et ne laisser en aucun cas un vide susceptible d’induire un trouble. Un e-mail de soutien face à cette crise est largement insuffisant et ne peut constituer le seul point de contact entre une marque et son client.

Comment avez-vous rebondi et faites-vous face à cette situation ?

La question d’un après et d’un avant ne se pose plus. L’enjeu est de préparer dès maintenant l’après, pour s’assurer d’une visibilité forte le moment venu grâce à des dispositifs intelligents initiés en amont. Le risque pour les marques qui n’auraient pas anticipé la reprise étant d’être noyées dans un flot brutal d’initiatives et de messages qui rendrait inaudible toutes prises de parole. Nous avons donc proposé à nos clients de brainstormer ensemble, de prendre le temps de réfléchir. Depuis le début de l’aventure BIG SUCESS, nous co-créons avec nos clients. Nous avons donc décidé de poursuivre ce mode de fonctionnement et travaillons en visio pour construire les communications de reprises. Il est indispensable de se remettre dans une attitude positive. Le temps de la compassion ne s’oppose pas à celui de l’action. Nous devons mener les deux de front. Derrière la crise sanitaire, la crise économique pointe et nous ne pouvons pas laisser mourir nos entreprises. Nous avons aussi une responsabilité vis-à-vis de nos collaborateurs et nous nous devons de continuer.

La responsabilité des entreprises est au cœur de tous les messages. En termes de facturation, vos clients ont-ils répondu présent et agi de façon responsable ? Et vous, quelle attitude avez-vous adopté vis-à-vis de vos prestataires notamment freelances ?

Dans l’ensemble oui, nous avons un réel partenariat avec nos clients, pour certains depuis plus de 17 ans, alors c’est forcément gagnant-gagnant.
De notre côté, nous avons considéré nos freelances comme nos salariés et avons maintenu nos contrats avec une légère baisse, qui sera compensée au moment de la reprise.

Selon vous, quel est l’élément positif à retenir de cette période ?

La revalorisation de la production française est assurément l’un des points positifs de cette crise. Nos industries font preuve d’une grande capacité d’adaptation et témoignent d’un véritable savoir-faire qui avait tendance à se faire oublier. La plupart des petites industries françaises communique peu davantage concentrées sur leur production. De nombreuses initiatives prennent formes mais finalement très éparses alors qu’elles devraient être concentrées pour gagner en force. La sortie du confinement marquera le sursaut de l’industrie française.

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